Le marcottage est une méthode de multiplication des plantes qui offre plusieurs avantages, tels que la conservation des caractéristiques génétiques de la plante mère et la possibilité d’obtenir un grand nombre de nouvelles pousses. Cependant, plusieurs erreurs peuvent survenir si cette technique n’est pas correctement mise en œuvre. Dans cet article, nous présentons les erreurs courantes à éviter lors du marcottage afin de garantir la réussite de cette opération.
Sommaire
Erreur 1 : Choisir le mauvais moment pour effectuer le marcottage
Le succès du marcottage dépend en grande partie de la période à laquelle il est effectué. En effet, choisir le bon moment permet non seulement d’améliorer les chances de reprise de la marcotte, mais aussi de favoriser son développement rapide.
Marcottage au printemps
Généralement, le printemps est considéré comme la meilleure période pour effectuer le marcottage, car les plantes sont alors en pleine croissance. La sève circule activement, fournissant aux nouvelles racines tous les éléments nutritifs dont elles ont besoin pour se développer. Cette période peut varier selon le type de plante et votre localisation, renseignez-vous sur la période idéale pour chaque espèce spécifique.
Marcottage en automne
Certaines plantes, telles que les arbres fruitiers ou les rosiers, peuvent être marcottées en automne. Il est important de vérifier que les conditions climatiques sont favorables à la réussite de l’opération dans ce cas.
Erreur 2 : Ne pas préparer convenablement la plante mère
La préparation de la plante mère est une étape essentielle pour garantir le succès du marcottage. Il faut veiller à sélectionner un rameau vigoureux, bien développé et en bonne santé. N’hésitez pas à tailler les branches malades ou trop âgées avant d’effectuer le marcottage.
Éviter les tiges lignifiées
Les tiges anciennes et ligneuses ont peu de chances de produire de nouvelles racines lorsqu’elles sont marcottées. Optez plutôt pour des rameaux semi-ligneux ou herbacés.
Choisir une tige flexible
Une tige souple et flexible facilitera l’enfouissement dans le sol sans casser la branche. Cette flexibilité permet également aux radicelles de se développer correctement.
Utiliser le bon diamètre
Il est recommandé de choisir une tige dont le diamètre est d’environ un centimètre – ni trop fine, ni trop épaisse. Une tige trop fine pourrait sécher rapidement, tandis qu’une tige trop épaisse pourrait rencontrer des difficultés à développer de nouvelles racines.
Erreur 3 : Négliger la préparation du sol
Le sol joue un rôle crucial dans le processus de développement des nouvelles racines et doit donc être préparé avec soin.
Assurer un drainage adéquat
Un sol bien drainé est essentiel pour éviter la pourriture des racines. Pour garantir un bon drainage, réalisez une fosse au préalable et ajoutez-y du sable ou de la perlite si nécessaire.
Fournir les nutriments nécessaires
La plante a besoin de nutriments pour croître. N’hésitez pas à incorporer un peu de compost ou d’engrais organique dans le sol autour de la marcotte pour stimuler sa croissance.
Erreur 4 : Ne pas maîtriser la technique du marcottage
Pour réussir son marcottage, il est fondamental de bien connaître et maîtriser la technique choisie en fonction du type de plante et des conditions spécifiques.
- Marcottage simple : Il consiste à enterrer directement une partie de la tige dans le sol et maintenir l’enfouissement grâce à un poids ou une pince métallique.
- Marcottage aérien : Cette méthode consiste à blesser légèrement la tige en ôtant une partie égale de son écorce et à recouvrir cette blessure d’un substrat humide protégé par un film plastique transparent.
- Marcottage par couchage : Cette méthode convient aux plantes rampantes et se pratique en enfonçant plusieurs sections successives de la tige dans le sol.
- Marcottage de Drénec : Une incision en T est réalisée sur la tige, la languette formée par cette incision est maintenue ouverte par un petit caillou et la zone blessée est ensuite recouverte de mousse humide et d’un film plastique.
Erreur 5 : Oublier l’entretien après le marcottage
L’entretien des marcottes est primordial pour assurer le développement des nouvelles racines et la reprise des plantes issues du marcottage.
Maintenir une humidité suffisante
Une bonne hygrométrie permet aux radicelles de se développer correctement. Arrosez régulièrement les marcottes, mais veillez à ne pas provoquer d’excès d’eau susceptible de faire pourrir les racines.
Protéger contre les parasites et maladies
Pour favoriser la réussite du marcottage, surveillez attentivement l’état sanitaire des marcottes et agissez rapidement en cas d’apparition de parasites ou de signes de maladies.
Suivre l’évolution des racines
Il est conseillé de vérifier périodiquement le développement des racines, notamment dans le cas du marcottage aérien où elles sont visibles à travers le plastique transparent. Cela permet de détecter rapidement tout problème éventuel lié au manque d’humidité, aux parasites ou aux maladies.
En résumé
Pour éviter les erreurs courantes en marcottage, il convient de bien choisir son moment, préparer la plante mère et le sol de manière adéquate, maîtriser la technique de marcottage choisie et assurer un bon entretien des marcottes. En suivant ces conseils, vous maximiserez vos chances de réussir votre marcottage et d’obtenir de nouvelles plantes en bonne santé.
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